Fin 2010, les Kill Me This Monday ont donné leur premier concert en ouverture de MOPA comme il se sont formés et comme ils aiment : dans l’urgence, sans calcul et en toute humilité.
Ce jeune groupe s’est formé autour de deux vieux amis qui jouent ensemble depuis plus de 15 ans, un batteur discret mais rudement efficace, Johan, et un guitariste nettement moins discret (Thomas). Ce duo avait su trouver en Stéphane (basse) un compagnon de jeu idéal, qui apportait un groove indéniable mais il manquait décidément ce quelque chose, ce brin de folie qui permet à un groupe d’oser des choses.
Et Alex intégra le groupe.
Rapidement, les dates s’enchainent : MOPA, Zoé, PBB, Lopsided, Hamilton et même Mass Hysteria. A force de dates, les rêves de tournée aussi prennent forme avec l’Algérie en 2013, la Belgique en 2014.
Les choses s’affirmaient en concert mais il était clair qu’il manquait quelque chose, un album, laisser une trace de ses beaux souvenirs, de ses moments d’amitié. Encore une fois, d’abord dans le cadre d’une démarche personnelle jusqu’à ce que des contacts avec le label Klonosphere se fasse avec l'aide de Dream On Production.
Il fallait donc immortaliser pour d’autre qu’eux cette musique à la croisée des chemins entre ce qu’aurait pu être le grunge de nos jours, ou le rock, ou même encore autre chose. Après tout, plutôt que de mettre dans une case on peut parler d’influences, de valeurs communes entre ces quatre là : Thrice, Deftones, Nirvana, Radiohead, Cult Of Luna. D’autre vous diront surement autre chose, certains aimeront d’autres pas. Si on leur demandait d’ailleurs, il ne se dégagerait surement pas un consensus.
Là n’est pas le propos. Ou si, justement : Kill Me This Monday est donc avant tout un groupe d’amis, d’amis qui tentent de conjuguer le groove, les guitares saturées et la mélodie : en ça c’est un groupe de Rock.
Capables de vous asséner un direct dans la tête tout en pleurant, c’est probablement la meilleure manière de définir la façon de respecter le sens de leur démarche. Jouer fort, sans mélange subtil entre telle ou telle influence mais le tout en nuances. Cette volonté s’est aussi traduite par l’incorporation de samples, laissant une porte ouverte à de nouvelles sonorités sans pour autant en faire le fondement de cette musique : poser des ambiances au service de l’énergie.
Une signature sur un label, une sortie d’album (le 3 avril 2015), des dates, un nouveau public à convaincre, un public fidèle à emmener avec eux, des soirées interminables à faire de la musique, bref à progresser en tant que groupe.
Alexandre Blijkers : Guitare, chant
Stéphane Bugnon : Basse, choeurs
Johann Maecker : Batterie
Thomas Ryckewaert : Guitare, choeurs